Le Conseil de sécurité des Nations unies se réunit pour la première fois au sujet des logiciels espions

Le 14 janvier 2025, le Conseil de sécurité des Nations unies a organisé une réunion informelle pour examiner la menace croissante que représentent les logiciels espions commerciaux.

Au cours de cette réunion, l’ambassadrice Dorothy Camille Shea, représentante adjointe des États-Unis auprès de l’ONU, a insisté sur la nécessité pour les pays de renforcer les contrôles à l’exportation afin d’empêcher la prolifération non réglementée des technologies d’espionnage.

Elle a souligné l’importance d’offrir des voies de recours et de rendre justice aux personnes lésées par l’utilisation abusive de ces outils.

Shane Huntley, directeur principal du groupe d’analyse des menaces de Google, a indiqué que son équipe surveillait activement une quarantaine de fournisseurs d’outils de surveillance commerciale.

Il a souligné qu’en 2023, 20 des 25 exploits « zero-day » identifiés étaient associés à des sociétés de logiciels espions, ce qui indique une augmentation significative du déploiement de ces vulnérabilités par des entités commerciales.

John Scott-Railton, du Citizen Lab de l’université de Toronto, a également fait part de ses observations. Il a noté que l’Europe était devenue un point focal pour les abus de logiciels espions, avec des incidents signalés dans des pays tels que la Grèce, la Hongrie, l’Espagne et la Pologne. Il a plaidé en faveur d’une intégration plus forte des discussions sur les cybermenaces et des mesures de lutte contre les logiciels espions dans l’ordre du jour du Conseil de sécurité.

Alors que des pays comme la Slovénie ont annoncé leur engagement à se joindre aux efforts internationaux contre l’utilisation abusive des logiciels espions, les représentants de la Chine et de la Russie ont exprimé des réserves.

La Chine a suggéré de donner la priorité à la cessation des cyber-armes parrainées par des États, tandis que la Russie a appelé à un engagement plus large de l’ONU sur la question, citant des préoccupations concernant les pratiques de surveillance de différents pays.

 

Analyse d’expert :
La première réunion du Conseil de sécurité sur les logiciels espions commerciaux témoigne d’une prise de conscience croissante des risques profonds que ces technologies font peser sur la sécurité mondiale et les droits de l’homme.

La prolifération d’outils de surveillance sophistiqués, souvent commercialisés sans contrôle adéquat, permet aux acteurs étatiques et non étatiques d’exercer une surveillance intrusive, de réprimer la dissidence et de saper les institutions démocratiques.

Les données présentées par les experts, telles que la prévalence des exploits « zero-day » utilisés par les vendeurs de logiciels espions, soulignent le besoin urgent d’une réponse internationale coordonnée.

La mise en place de contrôles rigoureux des exportations, la promotion de la transparence dans le développement et la vente des technologies de surveillance et la garantie de la responsabilité en cas d’abus sont des mesures essentielles pour atténuer l’impact négatif des logiciels espions commerciaux sur la paix et la sécurité dans le monde.

Si ces défis ne sont pas relevés, la confiance dans les communications numériques risque de s’éroder, les tensions géopolitiques de s’aggraver et les violations des droits de l’homme de se perpétuer à l’échelle mondiale.

 

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