Pegasus est un malware qui s’installe sur les smartphones et qui permet d’espionner les activités de l’utilisateur. Mais Pegasus n’est pas un spyware (ou un stalkerwares) comme les autres… c’est une cyberarme militaire. Elle peut s’installer sans aucune interaction de l’utilisateur et reste complètement invisible au smartphone. C’est pour cela que sa vente est très réglementée et se limite aux forces de l’ordre et au gouvernement autorisé.
Mais le problème est justement là. De nombreux gouvernements autorisés à utiliser Pegasus, ne le déploient pas sur le smartphone de terroriste ou de criminel, mais sur l’appareil d’opposant politique et journaliste.
Dans une métaphore du monde réel, nous sommes en train de voir des armes militaires être utilisées contre la population civile d’un pays. Bien qu’en Suisse, nous avons été épargnés des récentes infections découvertes, nos valeurs démocratiques et de liberté d’expression sont clairement mises en danger.
NSO Group, la compagnie qui fabrique ce logiciel espion et le gouvernement israélien devraient réguler plus strictement la vente de ce produit afin d’être sûrs qu’il ne tombe pas entre des mains de gouvernement qui ne partage pas leurs valeurs morales ou éthiques.
Cela étant dit, NSO Group est de loin pas le seul… Il a de nombreuses autres compagnies, telles que Cobalt Strike, qui devraient mieux contrôler la distribution et l’utilisation de leur produit, car nous les voyons très régulièrement utilisés de façon dangereuse et immorale.
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