Plus de 40’000 dossiers de patients ont été diffusés mercredi sur le darkweb. Une enquête de la RTS révèle que le piratage pourrait être plus important que prévu et concernerait des cabinets en Suisse romande. Les pirates menacent les cabinets de publier les données vendredi 1er avril si les victimes ne payent pas la rançon.
Dans cette situation dramatique, se pose la question de la sensibilité des données volées : on voit dans les fichiers volés qu’un patient est séropositif, un autre est consommateur de drogue, un troisième dépressif à la suite d’un accident.
Parallèlement, mercredi soir, au 19h30 de la RTS, Philippe Eggimann, président de la Société médicale de la Suisse romande, déclarait ceci : « La divulgation sur la place publique de ces données personnelles est problématique mais ne fait pas courir un très grand danger à ceux qui en sont victimes puisque seuls des gens malveillants à leur égard pourraient en profiter. »
Mais Steven Meyer réagit : « Dire cela, c’est très surprenant. Comment définir une personne malveillante ? Est-ce qu’avec ce genre de raisonnement, je peux laisser ma porte ouverte lorsque je quitte mon domicile, car je peux me dire que seules des personnes malveillantes risquent de me cambrioler ? C’est complètement absurde. Imaginez qu’un voisin d’un homme marié constate, en regardant ces fichiers, qu’il a fait un test HIV, et qu’il est négatif. Il pourra se dire : mais pourquoi a-t-il fait un tel test alors qu’il est marié depuis quinze ans ? Et c’est pire encore si le test est positif, évidemment… ».
Découvrez l’analyse de Steven Meyer sur le site de la RTS ici, sur le site Le Temps ici, sur le site du 20 Minutes ici, sur le site de la SRF ici et sur le 24heures ici.
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