Selon un sondage, un adulte sur sept en Suisse déclare avoir été victime d’une escroquerie en ligne et un tiers des victimes a perdu plus de 1000 francs.
Pourtant, seule une minorité a porté plainte : seulement 33% des victimes ont signalé les faits à la police. Même en cas de pertes importantes, moins de la moitié des personnes concernées ont entrepris des démarches. En 2023, plus de 59 000 délits liés à la cybercriminalité ont été recensés, mais ce chiffre est probablement bien en dessous de la réalité. Les jeunes sont plus touchés que les personnes âgées, en lien avec leur usage intensif du commerce en ligne. Les principales arnaques identifiées sont les fausses boutiques (38%) et le phishing (33%). Près de 80% des sondés considèrent la cybercriminalité comme un enjeu majeur, en particulier les attaques contre les infrastructures, les fraudes et les manipulations d’opinion.
Analyse de nos experts
Le sondage met en lumière une contradiction majeure : la fréquence élevée des arnaques et le faible taux de réaction. L’absence de dépôt de plainte, même en cas de préjudice financier significatif, reflète un déficit d’outils ou de confiance dans les voies de recours. Les attaques les plus répandues, comme les fausses boutiques ou le phishing, n’ont rien de technique : elles reposent sur le volume, l’urgence, et la tromperie. Tant que ces arnaques ne suscitent pas une réponse systématique (signalement, prévention ciblée, réaction coordonnée) elles continueront à prospérer dans l’angle mort des statistiques officielles.
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