Des agents du FBI espionnés par un cartel grâce à la surveillance UTS
Un rapport du Département de la Justice américain en 2025 révèle une opération d’espionnage numérique menée par un cartel mexicain contre le FBI. Grâce à la surveillance technique UTS, les criminels ont infiltré les communications, géolocalisé des agents et surveillé les rencontres avec des informateurs. Résultat : plusieurs témoins ont été intimidés, voire éliminés.
Le cartel impliqué est celui de Sinaloa, autrefois dirigé par “El Chapo” Guzmán. Dès 2018, il engage un hackeur spécialisé pour observer les allées et venues autour de l’ambassade américaine à Mexico. Il identifie ainsi un haut responsable du FBI (ALAT) et transmet sa position en temps réel.
UTS : l’arme invisible de l’espionnage numérique
UTS (Ubiquitous Technical Surveillance) désigne la corrélation de sources de données multiples pour profiler une cible. Cela inclut :
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Vidéosurveillance urbaine
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Interception d’appels
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Suivi GPS
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Données financières et de voyage
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Présence en ligne
En combinant ces sources, un attaquant peut reconstituer en détail les mouvements, réseaux et habitudes d’un individu.
Le hackeur avait accès aux logs d’appels de l’ALAT et utilisait les caméras de Mexico pour traquer ses déplacements. Ces informations ont permis au cartel de cibler des contacts clés.
Une réponse du FBI jugée chaotique
Malgré les alertes de l’Inspecteur général dès 2022, la réponse du FBI reste désorganisée. L’agence a bien reconnu le risque UTS comme prioritaire et monté une équipe rouge, mais son analyse a été jugée « superficielle », ignorant plusieurs catégories critiques.
Pire : un rapport détaillé de la division contre-espionnage, intitulé Anatomie d’un cas, n’a jamais été intégré au plan final. Officiellement ? « Ce n’était qu’un brouillon. »
Le plan stratégique actuel ne définit ni autorité claire ni cadre opérationnel. Sans gouvernance robuste, le FBI reste exposé aux attaques futures.
Cartels 2.0 : cybercriminalité à grande échelle
Ce cas marque une rupture : les cartels ne se contentent plus de kalachnikovs et de cash. Ils recrutent des hackeurs, maîtrisent la surveillance numérique et gagnent du terrain sur les États.
La menace n’est plus réservée aux acteurs étatiques : les réseaux criminels disposent aujourd’hui des outils, des budgets et des compétences pour lancer des opérations ciblées contre les gouvernements.
Un signal d’alarme pour toutes les organisations
La compromission du FBI montre que la surveillance numérique est une menace active, pas une fiction. Espionnage mobile, détournement de caméras publiques, géolocalisation en temps réel : ces attaques sont opérationnelles.
Chez ZENDATA, nous accompagnons les organisations dans la construction de stratégies cyber résilientes, intégrant la surveillance comme facteur de risque majeur. Notre approche combine renseignement proactif, sécurité des terminaux et analyse physique.
Conclusion
Ce piratage du FBI par le cartel de Sinaloa n’est pas un simple échec de contre-espionnage. C’est une leçon brutale : l’espionnage cyber est désormais entre les mains du crime organisé. Ignorer UTS, c’est offrir une porte ouverte aux intrusions. Ce risque est réel, actif et ne doit plus être sous-estimé.
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