Plusieurs groupes APT sponsorisés par des États ont lancé des cyberattaques coordonnées visant les institutions de l’Union européenne et les infrastructures ukrainiennes. Les campagnes, identifiées par des chercheurs en threat intelligence, incluent des attaques de spear-phishing, l’exploitation de failles zero-day et le déploiement de malwares sophistiqués. Cette intensification coïncide avec la montée des tensions géopolitiques, à mesure que l’Ukraine accélère son intégration aux systèmes de défense occidentaux et reçoit un soutien diplomatique accru de l’UE. Parmi les cibles figurent des serveurs de messagerie gouvernementaux, des ministères de la défense et des réseaux énergétiques. Les chercheurs attribuent principalement ces opérations à des groupes liés aux intérêts russes. Leur objectif : déstabiliser la cohésion politique, miner la confiance du public et collecter des renseignements stratégiques avant des négociations internationales à venir.
Analyse de nos experts :
Ces attaques ne sont pas des incidents isolés, mais des actions stratégiques s’inscrivant dans une doctrine plus large de guerre hybride. Le recours systématique au spear-phishing et aux implants malveillants reflète une approche agressive et calculée visant à contourner des périmètres sécurisés pour installer une perturbation durable. Ce qui alarme le plus, c’est l’incapacité persistante des structures étatiques à s’adapter défensivement au rythme de l’innovation offensive. Pendant que les discours diplomatiques s’enchaînent, les tranchées numériques, elles, se creusent. La posture défensive et réactive de l’UE révèle un décalage entre alignement géopolitique et résilience cyber. Le message est limpide : dans un conflit moderne, la première ligne de front se trouve dans la boîte mail.
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