Les enregistrements SPF mal configurés peuvent représenter un risque pour votre sécurité

Sender Policy Framework

SPF : Votre garde du corps invisible dans la sécurité des e-mails

Dans l’entreprise moderne, l’e-mail reste le canal de communication le plus vital… et le plus vulnérable. Qu’il s’agisse d’approbations de direction ou de coordination fournisseur, tout passe par la boîte de réception. Mais que se passe-t-il lorsque quelqu’un commence à envoyer des e-mails qui semblent venir de vous ? C’est là que le SPF, ou Sender Policy Framework, entre en jeu.

Le SPF est un mécanisme de sécurité des e-mails qui protège votre organisation contre une attaque aussi fréquente que critique : le spoofing. Le spoofing consiste à envoyer des e-mails en se faisant passer pour quelqu’un d’autre : votre PDG, votre RH ou votre service finance. Ces messages frauduleux incitent les destinataires à cliquer sur des liens malveillants, transférer de l’argent ou divulguer des données sensibles.

Le SPF agit comme une liste d’invités à une soirée privée : en tant que propriétaire de domaine, vous déclarez publiquement quels serveurs sont autorisés à envoyer des e-mails en votre nom. Cette liste est publiée dans les enregistrements DNS de votre domaine. Lorsqu’un e-mail est reçu, le serveur du destinataire vérifie si l’expéditeur figure dans la liste SPF. Sinon : alerte rouge.

Mais voilà : le SPF ne fonctionne que s’il est correctement configuré.

Beaucoup d’entreprises oublient de le mettre en place ou le font mal. Résultat : des expéditeurs légitimes (outils marketing, CRM, plateformes de support) sont bloqués ou envoyés en spam. Pire : des configurations trop permissives permettent à n’importe qui d’envoyer des e-mails en votre nom.

Conséquences d’un SPF mal configuré :

  • Vos clients ne reçoivent pas vos propositions.

  • Vos employés tombent dans le piège de faux e-mails envoyés depuis votre domaine.

  • Vos partenaires doutent de votre crédibilité après avoir reçu de faux messages “de votre part”.

Le SPF n’est pas un luxe. C’est une brique fondamentale de la confiance par e-mail. Mais comme toute brique, elle doit être posée correctement.

Rendez-vous dans la Partie 2 pour décortiquer les mécanismes techniques du SPF : son fonctionnement, les erreurs fréquentes et comment s’assurer qu’il joue pleinement son rôle.

SPF Deep Dive: L’ossature technique de l’authentification e-mail

Dans la Partie 1, nous avons vu pourquoi le SPF est crucial pour la sécurité des e-mails. Voici maintenant comment il fonctionne, où cela peut échouer, et comment le configurer efficacement.

Comment fonctionne le SPF


Le SPF est un enregistrement TXT dans le DNS
Lorsque vous publiez un SPF, vous ajoutez une entrée TXT spéciale à votre zone DNS, comme :
v=spf1 include:_spf.google.com ip4:192.0.2.0/24 -all

Que se passe-t-il quand vous envoyez un e-mail ?

  1. Votre serveur (ex : Gmail, Outlook, Mailchimp) envoie l’e-mail.

  2. Le serveur du destinataire consulte l’enregistrement SPF de votre domaine.

  3. Il compare l’IP de l’expéditeur avec la liste autorisée.

  4. Il en déduit un résultat : pass, fail, softfail, neutral ou none.

 

Ce qui peut mal tourner

  • Trop de requêtes DNS : 10 maximum. Chaque include:, mx:, ou a: compte. Au-delà, le SPF échoue même si tout est correct.

  • Expéditeurs oubliés : Un CRM ou un outil support oublié = e-mail rejeté ou mis en spam.

  • Politiques trop permissives : +all ou ?all désactivent le SPF. En test : ~all, en production : -all.

  • Le transfert casse le SPF : Le SPF vérifie l’IP d’origine, pas celle du serveur de redirection. Solutions comme SRS nécessaires mais rares.

  • Non-alignement avec DMARC : Le SPF seul ne protège pas l’adresse From. Il doit s’aligner avec DMARC pour bloquer le spoofing visible.

Bonnes pratiques

  • Aplatissez votre SPF pour rester sous les 10 requêtes. Utilisez des outils pour transformer les include: en IP directes.

  • Auditez régulièrement. Supprimez les services obsolètes.

  • Combinez SPF avec DMARC et DKIM pour une protection complète.

  • En test : ~all, en prod : -all.

  • Surveillez les échecs via les rapports DMARC.

Le Sender Policy Framework n’est pas un paramètre à oublier après configuration. C’est un mécanisme vivant qui évolue avec votre architecture. Dans un monde où l’e-mail est vecteur de fraude et où la confiance est une monnaie, un SPF bien configuré est votre première ligne de défense.

Chez ZENDATA Cybersecurity, nous savons que SPF, DKIM et DMARC ne sont que le début. Nos services vont plus loin : surveillance continue, validation avancée, détection d’abus, intégration dans votre architecture de sécurité. Que vous soyez une multinationale ou une PME en cloud, ZENDATA sécurise votre messagerie pour qu’elle reste conforme, fiable et inviolable.

Transformez le Sender Policy Framework en véritable bouclier. Contactez-nous.

Restez informé avec nous !

Abonnez-vous à notre newsletter mensuelle sur la cybersécurité pour suivre nos actualités et les tendances du secteur.

Blog

Découvrez nos analyses, articles exclusifs, événements à venir et les dernières actualités sur les cybermenaces.

eSIM hacking

Clonage eSIM : les failles Java Card ressurgissent

McDonald’s AI bot exposed job applicant

Fuite de données via le chatbot IA de McDonald’s

Ransomware negotiator

Quand la négociation en ransomware vire à la complicité

Tous nos articles